Le blooge de Dioum
mardi 25 novembre 2014
mardi 18 novembre 2014
lundi 3 février 2014
Musulman et vendeur de porcs
A Djilor, la consommation de porc n’est pas
une exclusivité chrétienne, ni une surprise quand ce sont… des musulmans qui
s’adonnent à la vente. Quand un tabou est brisé dans le seul but de survivre,
mais aussi de devenir riche.
Un calme précaire est souvent
perturbé par le mouvement des vagues, et de quelques animaux présents aux
abords du fleuve de Djilor. Souriants et blanchis par le sel de l’eau, torses nus ; des enfants courent dans tous les sens en criant derrière un
ballon rond déchiqueté. Ce sont les premiers individus que l’on aperçoit dans
ce village. Situé dans la région de Fatick, ce hameau a eu l’insigne honneur d’avoir vu naître
Léopold Senghor, le premier président du Sénégal.
Assis sous un baobab,
vêtu d’une chemise blanche, d’un pantalon jean bleu délavé et de chaussures en
cuir ; Djiby Diouf surveille un enclos bien particulier. Une porcherie,
clôturé de bois et de pailles, grouille aux sons 25 porcs, 15 truies et 30
porcins. Jusque là rien d’étonnant. Sauf que l’homme dans son hamac, cigarette
en main, écouteurs aux oreilles, est de confession musulmane. Un commerce qui
fonctionne depuis quatre ans, et qui arrange bien le propriétaire : «Je
passe la moitié de mon temps ici, vu que le village n’est pas grand, je ne me
déplace qu’aux moments de la prière», indique le bonhomme aux dents blanches.
Taille moyenne, teint noir foncé qui
confirme ses origines sérère, cet éleveur bien singulier dit être fier de
retrouver son village natal. Quinquagénaire, Djiby a passé 17 de ses dernières
années à l’étranger qu’il ne regrette
pas d’avoir quitté. De retour depuis 2003, et profitant de cette affection
familiale qui lui manquait tant, il se lance dans le commerce porcin. Marié et
père de trois enfants ; son cadet, avide de l’attention paternel, manipule
une vieille bicyclette en compagnie de son frère ainé en s’écriant «papa
regarde moi». Cette action se déroule non loin du baobab où le «guide», comme
l’on surnommé ces voisins, raconte : « Ici, quand on veut
devenir riche facilement et ne dépendre de personne, il faut se lancer dans la
vente des porcs ».
Très apprécié au
village, ce musulman pratiquant ne se sent nullement concerné par les passages
du Coran qui prohibent l’élevage, la vente
ou la consommation du porc. Il évoque toutefois des raisons financières comme
source de motivation : « J’ai débuté l’activité depuis quatre
ans seulement et je vois déjà les retombées car je vends le mâle à 7000
FCfa ; la femelle à 5000 FCfa ; et les porcins, pour de rares fois à
4500 FCfa ». avoue-t-il. « Les porcs, ajoute-t-il, sont vendus à ce
prix par ce que nos clients les préfèrent aux truies que tout le monde n’a pas
le temps d’élever». Entassés, les bêtes se précipitent pour la meilleure place une
fois le repas servi dans une auge. Les porcins se contentent du lait maternel
pour survivre. Ces animaux, avec un tout petit groin, connaissent instinctivement
l’heure du repas, selon leur maître. Ils regagnent la porcherie au crépuscule,
après le premier appel du muezzin. Les enfants munis de bâtons, leur courent
derrière pour leur montrer la direction.
Tout le temps en
groupe, «ils mangent un peu de tout» dit Djiby sourire aux lèvres. Mais moi, « je
me rends au marché tous les mercredis pour leur provision de riz séché. Le sac de
50kg de ce riz séché est vendu à 3000 FCfa et chaque semaine, j’en prends 10,
ce qui me fait quand même une énorme dépense que je ne regrette pas, vu ce
qu’ils me rapportent». En outre, le pain est aussi très consommé par ces
animaux domestiques. « A la différence du sac de riz, celui du vieux pain
que les hommes rejettent, est mis à notre disposition à 1000Fcfa. Il m’arrive d’en
acheter 15 par semaine pour varier un peu leur nourriture ». Ce riz vient
d’ailleurs de la capitale et précisément de l’université de Dakar, où les
restes de nourriture sont recyclés pour être vendu après séchage, renseigne le
guide.
Dans ce
village où, il n’existe qu’un seul
cimetière, une seule église, une seule mosquée, musulmans et chrétiens
cohabitent dans la paix, l’entente et le plus grand respect. Et, chacun
consomme cette viande et cela n’entrave en rien, la pratique de la religion et
des croyances.
Campus social de l’UCAD Un refuge pour étudiants.
Située
dans l’enceinte de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, la cité
universitaire accueille des milliers d’étudiants dans des conditions
difficiles.
Le gardien du pavillon
B est à peine visible. Il est tranquillement installé sur une chaise dans un
petit coin sous les escaliers. On a l’impression qu’il est 8heures du matin et
que tout le monde est pressé. Des groupes de filles et de garçons se faufilent
à l’entrée. Personne ne cède le passage à son prochain. Après avoir franchi les
premières marches de l’entrée principale, on est aussitôt, frappé par les
va-et-vient incessants d’étudiants. Tout le temps plein de monde, « on
croit qu’ils ne vont même pas faire cours, c’est toujours le même bruit. C’est
comme un défilé en quelque sorte », souligne le vigile à l’entrée du
pavillon. Ce défilé dont il parle est apparent. Habillés en jeans, en tenues
traditionnelles, en mini jupes pour les filles et plus loin, ce qui saute aux
yeux, c’est le nombre croissant de filles voilées. Dans les allées du premier
au troisième étage, on peut voir des étudiants qui prient, d’autres qui
discutent entre eux et certains au téléphone.
Les conditions de
logement sont précaires à l’université : «Nous sommes huit dans notre chambre N°88, la nuit deux matelas sont par terre sur
lesquels dorment deux personnes ; de même que sur les lits», explique
Birima N’diaye. Cet étudiant en 2ème année au Département d’anglais
estime que « c’est la règle » au campus. Les chambres les moins remplies
ont quatre occupants, ajoute notre interlocuteur. «C’est un luxe ici »
ironise-t-il. Au pavillon B de l’UCAD, actuellement occupé par des filles et
garçons dans l’attente des codifications, les étudiants sont nombreux dans les
chambres. Pourquoi un tel nombre dans la mesure où les chambres devraient
normalement avoir deux pensionnaires ? Un des locataires de cette
« petite famille» explique que c’est son frère qui l’a hébergé ici ainsi
que deux de ses amis. L’autre « occupant légitime » de la chambre en
a fait de même en recevant ses deux cousins. «Ce qui fait qu’on s’est
retrouvé à huit dans ce lieu si exigu», ajoute-t-il. A la chambre 85 du même
pavillon, scénario identique. Ici, les pensionnaires, des filles, sont au
nombre de dix. Cela est dû à l’esprit de solidarité de deux des occupantes qui
ont voulu « sauver » deux de leurs camarades qui n’avaient pas où
loger.
A l’université Cheikh
Anta Diop de Dakar, l’attribution des chambres est pilotée par les amicales.
Cette pratique annuelle se fait à la fin
de l’année académique après que la liste des admis à la session de juin est
remise aux autorités du Centre des Œuvres Universitaires de Dakar (COUD) par
les facultés. A son tour, le COUD informe les structures de représentation des
étudiants que constituent les amicales. Il revient à ces dernières de procéder
à l’attribution des chambres aux ayants droit par ordre de mérite. « Dans
ces opérations, le COUD ne joue que le rôle de superviseur », précise Momar
Diop, responsable du service des cités.
Tout un flou qui a fini
de convaincre les étudiants qu’au lieu de les servir, les délégués se servent eux
même. Et les exemples à ce niveau ne manquent pas. «D’après ce que nous avions
compris des listes affichées, il était prévu deux étudiants par lit. Mais
finalement, nous nous sommes retrouvés six par chambre voir huit, donc trois
par lit en plus des matelas au sol. Ce qui veut dire qu’ils ont condensé les
gens dans le minimum de chambres pour conserver le reste », s’indigne
Aissatou Dieng, étudiante en deuxième année de lettres. Madior Diouf quant à
lui est formel. Ayant validé toutes ses unités de valeur en juin, cet étudiant
en 2ème année de Géographie est fermement convaincu que c’est
l’opacité du système qui a fait qu’il n’a pas eu de lit. Des accusations que
les concernés rejettent énergiquement. Les délégués prétendent avoir fait de
leur mieux pour respecter le droit de chacun : « Nous nous battons
toujours pour avoir le maximum de lits, nous n’avons fait que suivre la liste
établie par ordre de mérite » se défendent-ils. De nombreux étudiants
corroborent la thèse du détournement. A chaque fois que les attributions de
chambre commencent, plusieurs étudiants proposent de l’argent à ceux qui ont
des logements à vendre. « Un étudiant cherche une chambre et propose
200 000 FCfa, peut-on lire sur les murs du campus, avec le contact de
l’étudiant en appui. Ces demandes sont de l’avis de certains, des preuves
évidentes que les délégués vendent les lits. Une affirmation que ceux-ci
confirment eux-mêmes. « Je sais que cela existe. Mais je ne l’ai jamais
fait », soutient l’un des délégués. Qui en est donc le responsable ?
Si l’on en croit à certains pensionnaires du campus, il est même arrivé que des
filles occupent pendant toute l’année des chambres dans des pavillons destinés
aux garçons. Plus grave encore d’autres disent avoir vu des «non-étudiants»
habiter au campus. «Il y’a du tout dans cette université. Même des ouvriers
sont là» Lance Mouktar occupant de la chambre 44. Un peu méfiant au
départ, son voisin Youssouf renchérit : « je partage la même
chambre que des maçons. Et vous savez ces gens-là n’ont aucune idée des
conditions qu’il faut pour apprendre». Dès qu’ils arrivent le soir, la chambre
est envahie par la fumée des cigarettes et la musique sans compter la
discussion autour du thé. Nous vivons d’énormes difficultés ici mais, peu de
gens le comprennent».
Dans ce lot de
difficultés, d’autres étudiants se font appelés malchanceux ou clandos. Lamine
Sèye, habitant Pikine et ne bénéficiant pas d’un logement, se contente de la
salle de télé du pavillon C, également transformé en dortoir, il est au lit
sous une moustiquaire. Au milieu de chaises, tables, sacs et valises, il essaie
de dormir malgré le volume élevé du téléviseur et la forte intensité de la lumière.
Un décor auquel il commence à s’habituer de même qu’une dizaine d’étudiants,
qui sont dans la même situation que lui. Inscrit au département d’Espagnol,
Lamine faisait la navette entre Pikine et le campus. « S’il arrive que je
me réveille à six heures, soit je prends le risque de m’embarquer dans un car
rapide, soit je remonte jusqu’à Guédiewaye pour avoir le bus N°24 car à
pareille heure, il arrive bondé à l’arrêt de Pikine». Les clandos, cette autre
catégorie d’étudiants est constituée de ceux qui, à l’approche des examens
fuient la canicule des chambres, mais la grande majorité est constituée de ceux
qui ne bénéficient pas d’une chambre ou d’un lit. Ils quittent la plupart leur
domicile pour s’installer à la cité universitaire à l’approche des examens. Au
pavillon A, où les couloirs sont larges, ils viennent exposer leurs
problèmes à des camarades afin qu’ils leur gardent leurs affaires. Adossé au
mur du couloir du pavillon N, un étudiant qui a hébergé deux clandos nous
confie sous le sceau de l’anonymat que «c’est un devoir pour tous les
pensionnaires d’être solidaires avec les autres».
Pendant ce temps, le
campus social ne respire pas à plein poumons et les étudiants contraint de
vivre dans ces conditions étouffent.
vendredi 24 janvier 2014
Quand les études et le sport font bon ménage
Devenir un professionnel du ballon rond est plus qu'un rêve
pour de nombreux jeunes africains aujourd'hui. Mais comment éviter que ce sport
ne dépeuple les écoles? l'institut Diambars à ses méthodes et à Sally portudal
ou est situé le centre, il faut rester concentrer quand on veut réussir. Nous
vous invitons à découvrir cet institut de formation qui fait la fierté de
nombreux futurs champions de cette discipline.
Situé à environs 80 km de Dakar dans la région touristique de
m'bour, l'institut Diambars a été
crée en novembre 2003, suite à la rencontre entre Jimmy Adjovi Bocco un ex
international béninois et Saer Seck, un passionné du football mais qui n'a pas
eu la même carrière sportive de Jimmy. La réalisation de ce projet Diambars qui signifie "Guerriers" à l'image de d'autres
ne fut pas facile. Mais pour ses fondateurs notamment Adjovi Bocco, l'idée est
claire: "il faut rendre au football ce qu'il lui avait offert pas en devenant entraîneur, mais en donnant la
chance à des jeunes de s'exprimer par le canal du ballon rond",
également,"d'unir par les liens du sport, plusieurs jeunes venus de toutes les
régions du Sénégal".
Dans cet institut bâti sur une superficie de 12 hectares et
comprenant 10 bâtiments sur sa façade droite et qui servent de logement aux 107
pensionnaires, la règle est claire et simple, il faut concilier études et
sport. D'ou le slogan: "faire du foot passion, un moteur
d'éducation pour Diambars". Pour les pensionnaires dont l'âge est
compris entre 13 et 22 ans, la vie au sein de cet institut est l'idéal pour leur réussite. entassés pour la
plus part du temps en groupe ou en catégories, les admis au sein du centre d'apprentissage sont
obligés de respecter certaines règles d'or. Parmi les quelles, " être à
l'heure pour tous les repas, avoir la moyenne de 13 en cours mais également,
tenir correctement ses équipements".
Dix ans après sa création, l'institut Diambars n'accueille
que des jeunes sénégalais. Pour l'administrateur, Ibrahima Diagne, "cela
est du à la règle établie par l'instance suprême du football, la Fédération
Internationale de football amateur
(FIFA) qui ne leur autorise pour le moment, que l'admission des
nationaux au sein de ce centre d'apprentissage.
Pour leur formation, ces jeunes disposent de 6 terrains dont
1 au gazon naturel et sont sponsorisés par la marque Adidas. Souvent partagés entre la classe, les chambres et le
terrain, ils se distinguent lors des entraînements par les jeux de maillots qui sont de couleurs
différentes pour chaque catégories. Les plus jeunes de l'institut, ne
retournent en famille que pendant les grandes vacances et seulement après la
tournée qui a lieu hors du continent tous les ans. Pour les plus grands comme
on les appellent au sein du centre, l'emploi du temps est plutôt flexible et
les week -end sont mis à profit pour retourner en famille à Dakar.
En plus de l'idée d'accueillir dans ce centre d'autres
africains, les fondateurs songent à œuvrer cette fois ci pour des filles qui
seraient intéressées à faire carrière
dans le football. Pendant ce temps, l'espoir est permis pour les actuels
occupants des locaux du centre parmi les quels, certains sont hors du continent
et d'autres font déjà valoir leurs
atouts dans l'équipe nationale sénégalaise.
mardi 27 août 2013
Inondation, Quand la pluie submerge le pont de Cobayah dans la commune de ratoma
Les habitants de Cobayah dans la commune de Ratoma à Conakry dans les difficultés de circuler.
En période hyvernale , le seul pont reliant les quartiers de lambanyi et de cobayah coupé de toutes circulation.Témoignages d'habitants dans ce reportage.
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